samedi 2 octobre 2021

COURT-CIRCUITER LA CHASSE

Il est de bon ton de penser que chaque énigme doit être intégralement résolue avant de passer à la suivante. L'auteur relaye évidemment cette idée reçue. Imagine-t-on qu'il puisse sérieusement affirmer le contraire en corroborant l'idée d'une résolution partielle qui serait suffisante pour résoudre la chasse dans son entier ?

Non, bien sûr, il a d'ailleurs lui-même élaboré des énigmes dans une logique de résolution pleine et entière des différentes énigmes. Et pourtant, il est parfois possible de trouver la solution ultime sans résoudre des pans entiers d'énigmes.

J'en donnerai deux exemples dans des chasses de Max Valentin en commençant par Le trésor d'Orval.

J'ai déjà exposé les grandes lignes de ce raisonnement sur le site des Sans Hulottes et le reprends ici :

Il était en effet possible d'obtenir la phrase finale d'Orval avec les seules 5 villes de tête du périple de François Ier qui formaient le triangle.

Il devenait inutile de :

  • Découvrir le centre de gravité du triangle proche de Ceton
  • Trouver la mesure avec les graines de Caroubier
  • Déterminer la construction orthogonale issue de Ceton
  • Résoudre la grille du gardien de pierre
  • Trouver le phare de Cordouan
  • Trouver le Puy de Sancy
  • Elaborer la construction qui menait à la zone de Laon
Rien que ça.

Il suffisait donc de comprendre ce que le chercheur devait de toute manière trouver à l'issue du cheminement envisagé par l'auteur, à savoir que le message fixé au dos de la porte du grenier correspondait à la sortie de la pièce et donc à la fin du jeu. Ensuite, il n'y avait plus qu'à appliquer la méthodologie du message fourni par le message lui-même en partant des 5  villes du périple pris dans leur ordre alphabétique. Il fallait certes retrancher le nombre d'étapes au nombre du message mais cela donnait un nombre de cryptogramme candidats relativement restreint. De plus un indice supplémentaire publié un an avant la fin du jeu divulguait le nombre d'étapes.

Au regard de la complexité d'Orval, ce simple raisonnement est facile à mettre en œuvre.



Les "reliquats" correspondaient aux destinations successives de la chasse d'Orval.

Les villes ayant servi au tracé du triangle (cf. mapannot de BT) faisaient partie intégrante de la liste des reliquats.

Les segments du triangle étaient :

Boulogne-Compiègne

Moulins-Nantes

Boulogne-Quimper


5 villes donc, les fameuses "5 de tête" à replacer dans l'ordre alphabétique ce qui donnait :

BOULOGNE-COMPIEGNE-MOULINS-NANTES-QUIMPER

Il fallait comprendre que la clef de codage d'Orval s'obtenait par concaténation des lieux de la chasse.

Ce qui signifie que les seules 5 villes ordonnées dans l'ordre alphabétique permettaient d'obtenir une clef partielle du cryptogramme final :

Il fallait ensuite retrancher le nombre d'étapes franchies, nombre que nous ne pouvions pas connaître sans avoir le nombre total de destinations mais fatalement supérieur à 4 (5 villes = 4 étapes franchies)


Le 22/01/97 soit 1 an et demi avant la découverte du trésor, une IS donnait en clair le nombre d'étapes :





L'utilisation de notre clef partielle sur le texte nous donnait le résultat suivant :



L'obtention spectaculaire du mot GRILLE valide la méthodologie et confirme la clef partielle et le décalage de 7 lettres. 
A ce stade, il est aussi aisé de décoder le texte final que de résoudre le crypto de la 420 sans les périodes de révolution des planètes. Essayez ! Vous serez surpris de la facilité d'obtention.
Le ES devant GRILLE, par exemple, induit que le 58 est fatalement un S ce qui nous permet de remplacer toutes les occurrences de 58 par un S.
EMIN est la terminaison probable du mot CHEMIN qui offre C en 61 et H en 39 avec un 57 qui ne peut alors correspondre qu'à la lettre E. 
On arrive ainsi par tâtonnements au résultat final :



Mieux, les nombres obtenus permettent de compléter notre clef partielle :


Comme les autres villes sont chronologiques, nous obtenons avec certitude la ville de Laon comme ville finale de la chasse et donc la zone.

Conclusion : les 5 villes de tête étaient théoriquement suffisantes pour résoudre cette chasse.























jeudi 19 août 2021

La deuxième idée de la B

 


La B pose le principe des couleurs, certes, mais il ne faut pas oublier les longueurs d'ondes monochromatiques exprimées en nanomètre sous les chouettes de couleurs.

Personnellement, j'ai toujours eu un recul par rapport à l'interprétation basique B=Blanc ou Blanche. Dès lors qu'il n'y a pas de chouette colorée au-dessus de la B, le blanc sur blanc suffit pour comprendre que nous avons affaire à une chouette blanche sur fond blanc et la lettre B devient alors inutilement redondante.

Aussi B reste-t-elle problématique pour un physicien puisque cette lettre n'est pas utilisée pour désigner le blanc.

En effet, demandez à n'importe quel étudiant en physique ce qu'évoque la lettre B et il ne vous répondra jamais Blanc mais ... Champ magnétique.

Car, en effet, B est le symbole du champ magnétique qui s'exprime en Tesla.

Et les couleurs ne le choqueront pas parce que la lumière est une onde électromagnétique et les nombres qui correspondent à des longueurs d'ondes nous rappellent à cette notion.

La démocratisation des polices de caractères qui permet de gérer les polices mathématiques fait qu'on oublie que les vecteurs n'ont pas toujours eu la représentation commune d'une flèche au-dessus de la lettre mais s'appuyait sur la graisse. Autrement dit, le B en caractère gras correspond plus précisément au vecteur champ magnétique.

On retrouve d'ailleurs cette notation à Édimbourg sur la plaque au pied de la statue de celui qui a unifié les lois électromagnétiques via les relations qui portent aujourd'hui son nom : James Clerk Maxwell.

Si Newton, nous donne la partie lumineuse du spectre visible,  B nous rappelle que la lumière est une onde électromagnétique. La 780 nous mène aux limites du visible et donc aux portes de l'invisible et que nous montre-t-elle ? Une boussole, c'est à dire une aiguille aimantée sensible au champ magnétique terrestre. 

Certes.

Mais sensible aussi à un champ magnétique local que nous pouvons appeler B.

11=B signifie alors cache=champ magnétique. Dès lors, le B désignerait la cache et par extension le seul dispositif susceptible d'altérer le champ magnétique local au niveau de la cache : un aimant enterré.

On retrouve d'ailleurs cette idée avec le trésor enterré au pied de l'arc-en-ciel mais cette approche poétique dissimule la réalité bien plus pragmatique de l'aimant enterré.


Vous allez me dire que nous savions déjà qu'il y avait un aimant enterré avec Orval et Angers mais la grosse différence, c'est que sa présence sur la cache de la chouette ne constituerait pas un dispositif annexe utile à l'auteur mais un élément participatif des solutions des énigmes de la chouette d'or.

"Aie confiance en l'aiguille maintenant mais sache que tu seras trahi plus tard."

Plus tard, c'est au-dessus de la cache et la trahison est évidemment celle de l'aiguille de la boussole qui indiquera l'aimant et donc la cache.







samedi 24 avril 2021

L'abbaye de Cinq-Pierres



Voilà une hypothèse qui rebondit sur un article que j'avais consacré à une spirale tracée. Je reconnais bien humblement que mes réticences sur la spirale tracée ont considérablement retardé ma découverte de cette hypothèse. Pourtant dès lors que j'eus fait l'effort d'un minimum d'intérêt pour le tracé d'une spirale, je ne mis pas longtemps après la publication de l'article à parvenir aux conclusions que partagent, j'en suis certain, un bon nombre de chercheurs.

Je rappelle le calcul d'un tour de spirale à quatres centres et ses conséquences :

Si je considère que les 4 centres de la spirale forment un carré de côté R alors la longueur d'un tour de spirale correspond à :

PIxRx(1+2+3+4)/2=5PIR=185 km 

(A noter que 5PIR se prononce Saint-Pierre ou Cinq pierres et qu'il y aurait là matière à astuce vectrice d'une information complémentaire)

La principale faiblesse d'une spirale tracée, c'est qu'elle contrevient aux madits qui stipulent qu'elle doit se trouver tout entière à 560606 mesures de 2424.

Aussi n'allons-nous pas la tracer mais la chercher ... à partir de la formule mathématique d'une spirale à quatre centres tracée.

Un tour de spirale correspond donc à une longueur de 5pir soit Cinq pierres.

Si l'on considère une spirale dans la spirale alors il est logique de la chercher dans Paris, meilleure candidate de lieu notamment via l'hypothèse du Petit Paris de Jouy-le-Chatel.

Détail amusant, je tombais rapidement sur le blog d'un chouetteur lorsque je fis cette recherche, en l'occurrence celui du chercheur Dédé49.

Rétrospectivement, Dédé49 en parlait d'ailleurs dans la contribution 92875 du forum la chouette.net. 

On trouve alors qu'il existe une rue de Paris avec cinq pierres plates encore encastrées dans le bitume devant l'ancienne prison de la roquette. Ces pierres servaient à caler les pieds de la Guillotine car on avait retiré l'échafaud et c'est pourquoi cette dernière fut surnommée l'abbaye de cinq pierres :

En novembre 1870, l’échafaud disparaît et la guillotine est désormais montée à même le sol, sur cinq dalles toujours visibles aujourd’hui au no 16 rue de la Croix-Faubin, au débouché de la rue de la Roquette. Ce sont ces cinq dalles, qu'en style d’argot, les prisonniers appelaient « l’abbaye de Cinq-Pierres ».

Cinq-pierres serait donc une synecdoque de la spirale à quatre centres puisqu'il ne faut considérer qu'un seul tour de spirale et non la spirale dans son entier. De même, Cinq-pierres fonctionne par synecdoque pour désigner par extension l'abbaye de Cinq-Pierres et donc la guillotine.

Vous vous dites qu'il fait le malin le Marvinclay avec sa synecdoque et vous n'aurez pas tort mais tout de même, vous aurez remarqué comme moi la profusion de figures de styles variées dans le jeu (métaphore, oxymore, paronomase, allitération, ...) Aussi la découverte d'une nouvelle figure de style est-elle porteuse de sens.

Un point essentiel est que cette hypothèse est une spirale dans la spirale et qu'elle s'appuie sur un prérequis indispensable : la ville de Paris. En effet, l'hypothèse n'a de sens que pour les 5 dalles dans Paris qui désignent par extension l'abbaye de Cinq pierres, c'est-à-dire la guillotine !

Remarquons alors que les périodes de révolution des planètes en 420 induisent une passerelle vers l'ancien emplacement de la guillotine à savoir la place de la révolution, aujourd'hui place de la Concorde.

L'une des conséquences, c'est que la perspective d'un chercheur qui se trouve place de la Concorde en 420 n'est pas du tout la même que celle du chercheur qui quitte la route en spirale de Dabo.

En effet, la place de la Concorde se situe sur l'axe historique de Paris qui la relie notamment à l'Arc de Triomphe de la place de l'Etoile et ainsi se trouvent validés l'arc, l'aigle, les Cent-Jours mais aussi Compans, Lamarque et d'Aboville.

Rajoutons que le monument actuel majeur de la place de la Concorde est l'obélisque de Louxor et quelle est la signification symbolique d'un obélisque égyptien si ce n'est un rayon de soleil pétrifié ?

En 560, l'ouverture qui révèle la lumière céleste pourrait donc designer l'arc de triomphe aligné avec l'obélisque parisien.

A noter, enfin, que la guillotine était également surnommée l'abbaye de Monte-à-regret et que cela nous amènerait à comprendre pourquoi "tu ne regretteras pas ce que tu as fait".







dimanche 17 janvier 2021

LA MARQUE DE SES SERRES

 


Voici un petit décodage qui concerne le cryptogramme de l'énigme 420. 

La majorité des chercheurs admettent comme solution Golfe Juan comme étant le lieu de débarquement de Napoléon durant la période des Cent-Jours.

A l'époque, je me rappelle des encarts roses du Quid qui permettaient d'accéder instantanément à cette interprétation.

L'idée ici, ce n'est pas de chercher une interprétation historique mais un décodage de forme.


On y va. 

On a donc un aigle qui plante ses serres. Si nous excluons tout recours externe, nous devons chercher la marque de ses serres dans le texte lui-même. Cette interprétation est corroborée par le verbe "imprimer" qui valide une recherche dans les caractères d'imprimerie du texte.

Il est alors troublant de constater dans un texte aussi court que la chaîne de caractères "SESSERRES" est effectivement imprimée dans la fin du texte.

C'est là que l'aigle imprima la marque de ses serres dans le sable cent jours avant de  SE caSSER le bec et y laisSER ses plumes.

Symboliquement, si l'aigle retire ses serres alors il reste CALAIS.

Il ne s'agit pas pour moi d'imposer une solution comme Calais mais d'illustrer qu'il peut être possible via des raisonnements qui vont à contre-pied de l'intuition première d'aboutir malgré tout à des alternatives viables.